Quel avenir pour les 11 000 salariés de GE en France ?

CFE-CGE GENERAL ELECTRIC FRANCE

BILAN DU COMITE GROUPE FRANCE

DU 17 ET 18 NOVEMBRE 2021


L’annonce du 9 novembre 2021 de Larry CULP, CEO de General Electric, de scission des 3
derniers business du groupe, scelle la fin du plus grand conglomérat mondial du début du XXe
siècle, ainsi que la fin de sa présence en France dès le 1er Janvier 2024.


GE autrefois l’exemple à suivre, s’est transformé en l’un des plus grands destructeurs de
valeur et d’emplois industriels, notamment depuis l’acquisition de la branche énergie d’ALSTOM en
2015, avec un effectif mondial qui a été réduit drastiquement de 300 000 à 160 000 salariés.


Après des milliers d’emplois directs et indirects détruits en France, la reprise actuelle bénéfice
surtout aux entités américaines et aux filiales low cost, sans recrutement significatif en France.


Cette nouvelle annonce va s’accompagner d’une part, de nouvelles restructurations pour
soutenir le cours de bourse jusqu’à la scission effective (01/01/2023 de la division santé et
01/01/2024 pour la division énergie) et d’autre part, d’un recentrage du groupe sur les Etats-Unis.


Dans les 2 cas, le risque de nouvelles suppressions d’emplois pour les entités françaises est
très important, tant dans les compétences corporate (paie, RH, information,…) que dans les
compétences indispensables pour répondre au défi climatique dans le nucléaire, les réseaux
électriques, les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien) …


Après avoir pillé le savoir-faire d’ALSTOM, maximisé à court terme les profits délocalisés
dans les paradis fiscaux au détriment des investissements à long terme, le prédateur américain GE
est maintenant dans la phase finale de son projet d’extermination d’ALSTOM (restructurations et de
vente à la découpe) avant de se séparer de l’activité, pour se positionner uniquement sur son activité
aviation très peu présente en France, très profitable où GE bénéficie d’une position dominante.


Le temps est donc compté pour les 11 000 salariés en CDI actifs restants de GE en France.
La CFE-CGC, fidèle à son ADN, se tient à disposition des services de l’état, des principaux et
nouveaux acteurs de la filière énergétique française pour reconstruire une véritable stratégie
industrielle et envisager des projets de reprise d’activité des entités restantes de l’ex-ALSTOM.


Sinon, nous assisterons à leurs disparitions, au détriment de la souveraineté énergétique de la
France et de l’emploi direct/indirect dans ses territoires industriels déjà lourdement touchés par la
politique de désindustrialisation du groupe américain.